Jacques Arènes

Psychologue. Psychanalyste. Psychothérapeute
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Mes approches thérapeutiques

Je m’adresse à tout public à partir de l’adolescence. je couvre une palette assez large de situations : consultations ponctuelles (en cas de crise, de choix à faire) ou psychothérapies plus longues demandant un changement personnel plus ou moins profond. Les consultations en visio sont possibles. Je pratique aussi la supervision de professionnels de la psychothérapie (psychologues, psychiatres, pasychothérapeutes). 

Ma formation est psychanalytique, et je m’inscris dans ce modèle thérapeutique, qui cherche à libérer le sujet des déterminations inconscientes, en lui suggérant de ne pas censurer sa parole et de laisser venir ses propres associations d’idées. Mais je m’ouvre aussi à l’exploration de certaines dimensions existentielles qui nécessitent une créativité, dans la confrontation à des épreuves de vie notamment. Il s’agit de construire un nouvel exercice de la liberté. Je sollicite ainsi la force de l’imaginaire (rêves nocturnes, rêves « éveillés » en séance), pour inciter à cette inventivité.

Je tente d’accompagner cette réémergence de la créativité, quand flanche ce qui semblait constituer les appuis et les certitudes dans certaines périodes de vie.

L’inconscient n’est pas seulement ce qui nous rend prisonnier du passé. Il contient aussi ce qui émerge, ce qui nous rend vivant.

Cliquer pour en savoir plus sur ma manière de travailler

 

Le rêve-éveillé et l’imaginaire

Je m’intéresse à la puissance de l’imaginaire. Un rêve-éveillé en séance psychanalytique est une histoire, un scénario imaginé dans lesquels se dévoilent des problématiques inconscientes. Une séance de psychothérapie par le rêve-éveillé permet à la personne d’accéder au plan de l’imaginaire. La procédure à suivre est simple. Elle consiste à prêter attention à la première image qui vient spontanément à la conscience et à attendre qu’émergent d’autres images. Il s’agit, comme pour une séance plus classique avec les associations d’idées, de suspendre l’exercice de la raison critique et de renoncer provisoirement à la rationalisation. Le recours à l’imaginaire ne constitue pas seulement une exploration de l’inconscient, il nous permet d’habiter mieux notre vie psychique et de mobiliser nos ressources d’invention.

Changer son regard

La « guérison » des troubles psychiques, et tout simplement la créativité, supposent de changer de regard. Deux visions se répondent et se complètent, dans l’image célèbre de l’escalier de Penrose qui a été vulgarisée par le dessinateur Escher : le même escalier, selon la manière dont l’observe semble monter ou descendre. La souffrance psychique peut être saisie comme une succession d’événements identiques, et donc une sorte de « descente » ; elle peut être vue, en revanche, dans la perspective d’une montée possible, comme quelque chose de plus ample, qui se déploierait à partir de l’originalité de chacun. Selon la manière de le considérer, l’escalier monte ou descend : la répétition des souffrances psychiques est tout aussi réelle – ou tout aussi virtuelle – que le principe d’émergence qui fait toujours partie de nos possibles. Il s’agit de se réinscrire dans la dynamique de créativité, et de comprendre le déploiement du sens, jamais complètement atteint, comme une pensée en mouvement. Nos histoires individuelles sont parfois tragiques, et donc répétitives. Mais je cherche, dans mes collaborations avec les personnes que j’accompagne, à  ressaisir avec eux l’éternelle nouveauté de l’existence.

(Voir mon livre Nos vies à créer, Editions du Cerf).

Mes spécialités

Période de crise. Choix de vie

Nous sommes parfois aux prises avec des questions que nous avons du mal à résoudre : celle du sens donné aux épreuves de l’existence, celle d’un sentiment de manque de liberté, celle de la confrontation avec le temps (notamment la peur de l’avenir et la difficulté de le construire).

Questions spirituelles

La psychologie s’est intéressée dès son commencement au fait religieux (Sigmund Freud, le, psychologue américain William James, etc.) Si beaucoup de nos contemporains se méfient des institutions religieuses, la question du « spirituel » est de plus en plus présente aujourd’hui et nécessite une reconnaissance particulière de la part des psychothérapeutes.

L'adolescence, l'entrée dans la vie adulte

Ce sont deux périodes transition par excellence dans lesquelles l’identité est en mouvement et la question des choix se pose d’une manière cruciale. Au fond, l’identité est en mouvement tout au long de la vie et je suis particulièrement intéressé par l’accompagnement des périodes de changement…

Les difficultés conjugales et familiales

Souffrances de couples, souffrances de parents : il m’arrive assez souvent d’aborder ces thèmes en thérapie individuelle (cela m’arrive aussi en thérapie de couple) parce qu’elles sont au cœur de l’existence de beaucoup de personnes.

Je m’intéresse autant aux destins individuels (avec l’outil psychanalytique) qu’à la capacité de chacun à retrouver une manière d’inventer des solutions malgré une société pessimiste et des épreuves de vie (psychologie existentielle). Comment accompagner chacun au cœur de ses choix ? Comment susciter une espérance pour permettre de (re)tisser l’avenir ? Comment être plus serein dans l’exercice des possibles ? La projection « en avant » est l’essence même de notre rapport au temps et de la synthèse toujours provisoire de notre identité subjective.

Qu’il s’agit d’épreuves douloureuses (« burn out », séparation, deuil etc..) ou de dilemmes ou choix de vie plus « heureux » (s’engager en couple, changer de travail), les périodes de transition supposent un engagement personnel et souvent des changements plus ou moins profonds de l’identité. Cela nécessite parfois un accompagnement psychothérapique.

Voir mon livre Questions de vie. Éditions du Seuil, 2017.

Le thème du spirituel est souvent porté par l’émergence de plus en plus insistante de la recherche de soi. J’ai accompagné beaucoup de personnes qui sont habités par ce type de questionnement.

Bien entendu, mes accompagnements respectent l’éthique du psychologue clinicien, qui n’a pas à prendre position, dans un sens ou dans l’autre, sur des questions de « croyance », et qui se préoccupe principalement de la souffrance psychique. Je laisse simplement la place à des questions religieuses ou spirituelles (quelles qu’elles soient) dans la mesure où ce type de question est parfois déstabilisant (voire enfermant), mais peut aussi constituer une ressource vitale (notamment pendant les périodes d’épreuve).

Voir mon livre Nos vies à créer, Editions du Cerf

L’adolescence et ses remises en question

« Ah bon, la vie a un sens ?! ». Les questions de vie sortent parfois de la bouche des adolescents. Ils nous renvoient aux interrogations informulées des adultes et soulignent nos propres impasses et angoisses. Faut-il pour autant s’en effrayer ? Un adolescent « normal » est, en quelque manière, en quête de sens. Il ne prend plus pour argent comptant les idéaux de ses parents et cherche à recomposer un cadre de compréhension du monde qui soit bien le sien. Cette période de la vie inclut souvent une mise à l’épreuve des valeurs des adultes référents. Un accompagnement psychothérapique est parfois nécessaire. Il permet d’aborder des questions douloureuses alertant les adultes : rapport à la scolarité, apprentissage du rapport avec un corps qui a changé, initiation à la vie amicale et sociale.

Entrer dans la vie d’adulte

« L’après adolescence » est aussi une période de transition. Enfant, on rêve l’âge adulte, mais cela ne se passe pas toujours comme on l’avait souhaité. Il faut s’extraire de ses rêves pour se confronter à la réalité. Et donc sortir à découvert. Biologiquement et juridiquement c’est assez simple de devenir adulte : on atteint sa taille optimale et, juridiquement majeur, on acquiert des droits et des devoirs. Socialement, c’est un peu plus compliqué : être indépendant ; vivre ou non en couple etc… Psychiquement enfin, cela prend du temps, l’entre deux étant assez long. L’existence s’agence selon des stades, qui ne sont pas identiques pour chacun d’entre nous. L’événement important de ce « stade » de la vie est celui des relations amoureuses. Comment alors arriver à nouer une relation intime, amicale ou amoureuse satisfaisante ? Comment entrer dans une relation profonde sans se perdre soi-même ? Faire des choix donc, évaluer ce que l’on va vivre (études, métier, choix amoureux), et découvrir progressivement ce que l’on est, au besoin en se transformant. Parce que nous sommes tous des êtres en changement...

Le couple

Être en couple suppose parfois tout un « travail ». Deux personnes qui ont une histoire amoureuse forment déjà partiellement un couple, mais un seuil est passé quand les deux protagonistes font le pas de partager leur quotidien. Et cela n’est plus alors seulement être en couple, mais aussi « faire couple », c’est-à-dire s’atteler au processus de mise en commun et de négociation qui permettra la création d’une entité commune. Comment alors « faire couple » en restant soi-même ? Le désir de « faire couple » n’a jamais été aussi fort aujourd’hui et, en même temps, les modalités et la finalité n’en ont jamais été aussi anxiogènes. Il m’arrive assez souvent d’accompagner des personnes ayant ce type d’interrogation tant au niveau du choix (se lancer dans la vie de couple) que de la traversée des épreuves du couple.

Voir mon livre La fabrique de l’intime. Le couple, le sexe et l’enfant. Éditions du Cerf. 2017.

Être parent

La notion de parentalité concerne le cheminement du devenir parent. Cela recouvre un travail psychique : se glisser dans la peau d’un père ou d’une mère n’est pas un donné, et la voie qui y mène, parfois bien après la naissance de l’enfant, remet à l’ordre du jour les anciennes angoisses, les culpabilités et les souffrances des fils ou des filles que nous sommes tous. Devenir parent réactive alors la maturation de la filialité, de ce que nous avons ou non reçu, de notre propre cheminement de fils ou de filles jamais achevé.

Période de crise. Choix de vie

Nous sommes parfois aux prises avec des questions que nous avons du mal à résoudre : celle du sens donné aux épreuves de l’existence, celle d’un sentiment de manque de liberté, celle de la confrontation avec le temps (notamment la peur de l’avenir et la difficulté de le construire).

Pour développer

Je m’intéresse autant aux destins individuels (avec l’outil psychanalytique) qu’à la capacité de chacun à retrouver une manière d’inventer des solutions malgré une société pessimiste et des épreuves de vie (psychologie existentielle). Comment accompagner chacun au cœur de ses choix ? Comment susciter une espérance pour permettre de (re)tisser l’avenir ? Comment être plus serein dans l’exercice des possibles ? La projection « en avant » est l’essence même de notre rapport au temps et de la synthèse toujours provisoire de notre identité subjective.

Qu’il s’agit d’épreuves douloureuses (« burn out », séparation, deuil etc..) ou de dilemmes ou choix de vie plus « heureux » (s’engager en couple, changer de travail), les périodes de transition supposent un engagement personnel et souvent des changements plus ou moins profonds de l’identité. Cela nécessite parfois un accompagnement psychothérapique.

Voir mon livre Questions de vie. Éditions du Seuil, 2017.

Questions spirituelles

La psychologie s’est intéressée dès son commencement au fait religieux (Sigmund Freud, le, psychologue américain William James, etc.) Si beaucoup de nos contemporains se méfient des institutions religieuses, la question du « spirituel » est de plus en plus présente aujourd’hui et nécessite une reconnaissance particulière de la part des psychothérapeutes.

Pour développer

Le thème du spirituel est souvent porté par l’émergence de plus en plus insistante de la recherche de soi. J’ai accompagné beaucoup de personnes qui sont habités par ce type de questionnement.

Bien entendu, mes accompagnements respectent l’éthique du psychologue clinicien, qui n’a pas à prendre position, dans un sens ou dans l’autre, sur des questions de « croyance », et qui se préoccupe principalement de la souffrance psychique. Je laisse simplement la place à des questions religieuses ou spirituelles (quelles qu’elles soient) dans la mesure où ce type de question est parfois déstabilisant (voire enfermant), mais peut aussi constituer une ressource vitale (notamment pendant les périodes d’épreuve).

Voir mon livre Nos vies à créer, Editions du Cerf.

L'adolescence, l'entrée dans la vie adulte

Ce sont deux périodes transition par excellence dans lesquelles l’identité est en mouvement et la question des choix se pose d’une manière cruciale. Au fond, l’identité est en mouvement tout au long de la vie et je suis particulièrement intéressé par l’accompagnement des périodes de changement…

Pour développer
L’adolescence et ses remises en question

« Ah bon, la vie a un sens ?! ». Les questions de vie sortent parfois de la bouche des adolescents. Ils nous renvoient aux interrogations informulées des adultes et soulignent nos propres impasses et angoisses. Faut-il pour autant s’en effrayer ? Un adolescent « normal » est, en quelque manière, en quête de sens. Il ne prend plus pour argent comptant les idéaux de ses parents et cherche à recomposer un cadre de compréhension du monde qui soit bien le sien. Cette période de la vie inclut souvent une mise à l’épreuve des valeurs des adultes référents. Un accompagnement psychothérapique est parfois nécessaire. Il permet d’aborder des questions douloureuses alertant les adultes : rapport à la scolarité, apprentissage du rapport avec un corps qui a changé, initiation à la vie amicale et sociale.

Entrer dans la vie d’adulte

« L’après adolescence » est aussi une période de transition. Enfant, on rêve l’âge adulte, mais cela ne se passe pas toujours comme on l’avait souhaité. Il faut s’extraire de ses rêves pour se confronter à la réalité. Et donc sortir à découvert. Biologiquement et juridiquement c’est assez simple de devenir adulte : on atteint sa taille optimale et, juridiquement majeur, on acquiert des droits et des devoirs. Socialement, c’est un peu plus compliqué : être indépendant ; vivre ou non en couple etc… Psychiquement enfin, cela prend du temps, l’entre deux étant assez long. L’existence s’agence selon des stades, qui ne sont pas identiques pour chacun d’entre nous. L’événement important de ce « stade » de la vie est celui des relations amoureuses. Comment alors arriver à nouer une relation intime, amicale ou amoureuse satisfaisante ? Comment entrer dans une relation profonde sans se perdre soi-même ? Faire des choix donc, évaluer ce que l’on va vivre (études, métier, choix amoureux), et découvrir progressivement ce que l’on est, au besoin en se transformant. Parce que nous sommes tous des êtres en changement…

Les difficultés conjugales et familiales

Souffrances de couples, souffrances de parents : il m’arrive assez souvent d’aborder ces thèmes en thérapie individuelle (cela m’arrive aussi en thérapie de couple) parce qu’elles sont au cœur de l’existence de beaucoup de personnes.

Pour développer
Le couple

Être en couple suppose parfois tout un « travail ». Deux personnes qui ont une histoire amoureuse forment déjà partiellement un couple, mais un seuil est passé quand les deux protagonistes font le pas de partager leur quotidien. Et cela n’est plus alors seulement être en couple, mais aussi « faire couple », c’est-à-dire s’atteler au processus de mise en commun et de négociation qui permettra la création d’une entité commune. Comment alors « faire couple » en restant soi-même ? Le désir de « faire couple » n’a jamais été aussi fort aujourd’hui et, en même temps, les modalités et la finalité n’en ont jamais été aussi anxiogènes. Il m’arrive assez souvent d’accompagner des personnes ayant ce type d’interrogation tant au niveau du choix (se lancer dans la vie de couple) que de la traversée des épreuves du couple.

Voir mon livre La fabrique de l’intime. Le couple, le sexe et l’enfant. Éditions du Cerf. 2017.

Être parent

La notion de parentalité concerne le cheminement du devenir parent. Cela recouvre un travail psychique : se glisser dans la peau d’un père ou d’une mère n’est pas un donné, et la voie qui y mène, parfois bien après la naissance de l’enfant, remet à l’ordre du jour les anciennes angoisses, les culpabilités et les souffrances des fils ou des filles que nous sommes tous. Devenir parent réactive alors la maturation de la filialité, de ce que nous avons ou non reçu, de notre propre cheminement de fils ou de filles jamais achevé.

“Tu finiras tel que tu es” affirme Samuel Beckett dans l’un de ses livres. J’ose affirmer que non. Cela prend du temps, mais nous pouvons nous laisser transformer par la vie, par l’évènement et par la liberté.

Psychanalyste depuis plus de 20 ans

Né en 1957, je suis psychologue clinicien et psychanalyste, docteur en Psychopathologie fondamentale et Psychanalyse, habilité à diriger des recherches (Université Paris-Diderot). J’ai donc eu une pratique libérale de la psychologie clinique et de la psychanalyse depuis les années 2000, et j’ai eu aussi une carrière universitaire.

En termes de recherche, je me suis spécialisé en psychanalyse et anthropologie du fait religieux, et en psychanalyse et anthropologie des processus de constitution du lien et du  champ familial.

En plus de mes conférences et séminaires, j’ai été enseignant invité au Centre Sèvres (Faculté Jésuite de Paris), directeur de recherches au Collège des Bernardins (département Sociétés humaines et responsabilité éducative), professeur à l’Université, de 2011 à 2016 au Département d’Ethique de l’Université Catholique de Lille, où j’ai dirigé le Centre d’Ethique de la famille et du sujet contemporain. J’ai été ensuite professeur à l’Institut Catholique de Paris, et j’ai dirigé  l’Ecole de Psychologues Praticiens de l’Institut Catholique de Paris de décembre 2017 à juillet 2022.

J’ai écrit  de nombreux ouvrages comme Le psychanalyste et le bibliste (Bayard, 2007), La quête spirituelle hier et aujourd’hui et Croire au temps du dieu fragile (Ed. du Cerf, 2011 et 2012), Nos vies à créer (Ed. du Cerf, 2014), Les assises du monde. L’autorité et la chair du social (Parole et Silence, 2014), La Fabrique de l’intime (Ed. du Cerf, 2017), 2021 L’art secret de faire des enfants. Essai sur les tourments contemporains du temps et de la filiation (Ed. du Cerf (2021).

Depuis sept 2016, je suis membre de l’Unité de Recherche « Religion, Culture, et Société » de l’Institut Catholique de Paris, et membre de l’équipe de recherche Vulnérabilité, Capabilité et Rétablissement (VCR) de l’École de Psychologues Praticiens de Paris.

J’ai eu certaines responsabilités éditoriales, comme directeur d’une collection  destinée à mettre à la portée d’un large public des faits, des expériences et des notions relatives à la psychologie de l’enfant et à la psychanalyse. (1996-2005. Le métier de Parents aux éditions Fleurus)

J’ai été jusqu’en 2019 membre du comité de rédaction de la revue Etudes.

Je suis actuellement membre du conseil scientique du Think Tank « Vers le Haut », promouvant des actions envers la jeunesse et l’éducation, et du comité « Prise en compte des jeunes, des familles et des anciens », auprès de la direction des Apprentis d’Auteuil.

Mon actualité

Oser le tragique

Où est passé le tragique ? Notre époque en a-t-elle perdu le sens ? Pour le psychanalyste Jacques Arènes, nous avons du mal à vivre avec cette dimension de l’existence, que nous cherchons à fuir, éviter, contourner. Certes, notre temps est inquiet, manque d’espoir, voire parfois « se complaît dans le miroir du désespoir », mais c’est alors souvent de manière superficielle, « en une posture narcissique ». Au fond, « notre monde apparemment sans espoir n’est quand même pas désespéré », pour la simple raison que nous privilégions notre confort et notre bien-être face aux coups de boutoirs du tragique.

Son livre se propose donc d’explorer la dimension tragique de l’existence humaine, et de nous réconcilier avec elle. Certes, tout le monde n’expérimente pas, heureusement, les profondeurs des abîmes, mais le psychanalyste met en lumière la « dimension pathique » de toute vie, pathos renvoyant, en grec, à une notion de souffrance, mais aussi de passion et d’affect. Notre existence est pathique, parce que « livrée aux événements et aux aléas à affronter ». « Il ne s’agit pas alors d’en faire trop dans le registre dramatique, qui serait alors “forcé”, mais de reconnaître ce à quoi nous sommes exposés. »

Avec beaucoup de discernement, Jacques Arènes s’intéresse aux symptômes du tragique contemporain – crainte, pusillanimité, difficulté à choisir sa propre vie et à y trouver du sens – et à ses différents visages : solitude, perte de lien, mensonge, mépris, abus… « Retrouver le sens du tragique est la condition nécessaire d’un réel cheminement de liberté », assure le psychanalyste.

Écrit dans un style fluide et cordial, ce livre s’adresse à un large public intéressé par la question du sens et de la quête de vérité dans la relation à soi et aux autres. Jacques Arènes n’utilise aucun langage technique. Au contraire, il a choisi dans cet ouvrage de partager l’inspiration qu’il trouve chez trois grands écrivains qui se sont affrontés à la question du tragique : Shakespeare, Bernanos et Dostoïevski. Ils sont ici non de simples références mais des maîtres de vie. Car ils sont parvenus à dire, dans un langage poétique, la complexité de nos situations humaines mais aussi la possibilité de traverser le mal et la souffrance.

Ce qu’on en pense

Les nombreux exemples puisés dans l’expérience d’écoute et d’accompagnement de l’auteur donnent à ce livre une belle épaisseur humaine et un ancrage très concret. Jacques Arènes y dessine aussi, avec beaucoup de tact, les nouveaux traits de l’individu contemporain. Par exemple, au sujet de la culpabilité, il constate « la diminution de la culpabilité de transgression, au profit du face-à-face avec les instances idéales : je suis coupable de ce que j’aurais dû être et que je ne suis pas » – ou encore le primat donné aux individualités qui engendre « l’efflorescence incontrôlée de charismes personnels », terrain de dérives manipulatoires. Au fil des pages, l’auteur cherche à accompagner son lecteur sur un chemin de vie qui se confronte à l’expérience de la perte et à transmettre une riche éthique de la relation.

Élodie Maurot

Tribune dans le journal "La Croix" du 15 février 2023

Quelques ouvrages

Paru le 24  oct 2024.

Notre époque a perdu le sens du tragique. Elle se veut émancipée, mais elle est enfermée dans le fatalisme. Oser le tragique, c’est ouvrir les yeux sur la dimension contraignante, douloureuse, mais aussi passionnée de l’existence, qui permet mystérieusement d’exercer sa propre liberté, et de mettre en forme sa destinée. Et si le tragique était un outil essentiel de tout travail sur soi ? Retrouver le sens du tragique, voilà le secret d’un réel chemin de liberté. Car notre liberté s’édifie sur un terrain parfois douloureux. Vouloir le fuir, rechercher à tout prix le bien être, c’est perdre cette liberté. In fine, cela peut aider très concrètement les personnes qui travaillent sur eux-mêmes, notamment pendant les moments critiques de l’existence.

Nos vies à créer, livre de Jacques Arènes
L'art secret de faire des enfants, livre de Jacques Arènes

Comment se comporter en fils quand les figures parentales sont fragilisées ? Et comment être parent s’il n’y a plus rien de permanent à transmettre ? Le nouvel ouvrage de Jacques Arènes explore ainsi la vulnérabilité des liens de filiation en ce début de 21ème siècle, et analyse, d’un point de vue philosophique et psychanalytique, les difficultés que nous avons à croire au futur.

Entre réalisation de soi et dispersion de soi, entre volonté de puissance et atomisation de l’identité, nous rêvons de bonheur et de réussite. En vain. Comment vivre dans un monde déboussolé et déboussolant, voué à l’utilitarisme et au consumérisme ? Fort de son expérience psychanalytique, philosophique et de sa connaissance du fait religieux, Jacques Arènes descend avec nous dans l’abîme de nos angoisses : croire en soi, c’est d’abord se croire capable de tisser le sens de sa propre vie ; croire ainsi inaugure le risque et…

Nos vies à créer, livre de Jacques Arènes
Questions de vie, livre de Jacques Arènes

Comment se comporter en fils quand les figures parentales sont fragilisées ? Et comment être parent s’il n’y a plus rien de permanent à transmettre ? Le nouvel ouvrage de Jacques Arènes explore ainsi la vulnérabilité des liens de filiation en ce début de 21ème siècle, et analyse, d’un point de vue philosophique et psychanalytique, les difficultés que nous avons à croire au futur.

Qu’est-ce que faire couple au 21ème siècle ? La vie à deux est-elle encore praticable et même souhaitable ? Comment ordonner revendication de liberté individuelle et construction d’une vie commune ? Quelle place a le masculin au sein du couple et de la famille ? Comment conjuguer l’obligation d’épanouissement affectif et sexuel assénée par la société contemporaine et fidélité à l’autre ? Comment continuer à aimer le conjoint quand l’ardent désir a disparu ? Et peut-on encore envisager de vieillir ensemble, une fois les enfants partis ?

La fabrique de l'intime, livre de Jacques Arènes

Vous cherchez un accompagnement psychothérapique par un psychologue clinicien d’expérience ?

Mes travaux de recherche se répartissent dans ces différents champs

Anthropologie du lien : conjugalité, famille et filiation

La relation à l’autre et la construction de l’identité s’élaborent d’abord dans le contexte conjugal et familial

Condition humaine et modernité

Le sujet contemporain est aux prises avec de nombreuses angoisses : sens de la vie, manque de liberté, peur de l’avenir

Croyances, religions et vie contemporaine

La question spirituelle et la dimension religieuse sont aujourd’hui en rapport avec la recherche de soi

Mon éthique

1

Une éthique du sujet

Qu’est-ce qu’une éthique du sujet ?  Elle proclame que le devenir-sujet (devenir soi) est souhaitable, au prix du sacrifice d’illusions liées aux idées toutes faites que l’on se faisait sur notre existence, sur nos capacités et sur nos limites.

Mais, la création de soi ne peut se déployer qu’en s’arrimant à un « goût du collectif », qui est un peu perdu aujourd’hui. J’essaie d’aider les personnes que j’accompagne à garder ou retrouver ce goût.

2

Soutenir nos forces de vie

Un jeune patient m’a demandé : « Prouvez-moi que la vie est plus intéressante que la mort… » Je lui répondis qu’il n’est pas possible de se situer dans le domaine de la preuve scientifique, mais bien plus dans celui des valeurs. Mon éthique se situe ainsi du côté du soutien des forces de vie contre celles de mort. Cela peut sembler une évidence, mais cela ne l’est pas toujours. Renouer avec ces forces de vie me paraît donc essentiel. C’est un « travail » qui s’effectue en thérapie.

3

Une co-construction

Je ne souhaite pas donner trop de conseils – cela m’arrive, et j’essaie alors de le faire sans imposer ma pensée – mais je suis attaché à l’idée d’une co-réflexion avec les personnes qui me consultent. Ce qui est construit en psychothérapie s’élabore ensemble (psychothérapeute et patient). Le terme d’induction fait référence au courant induit à distance par un champ électromagnétique. En psychothérapie, ces effets d’induction réciproque existent, laissant évidemment la place à toute la liberté de la personne qui chemine.

4

Retrouver le goût de la liberté

La liberté n’est pas seulement un fait que l’on pourrait vérifier, c’est un aussi une valeur. Croire en la liberté, c’est donner existence à la liberté. Je ne nie pas les fêlures qui marquent les existences, mais j’aide, autant que possible, les personnes à se battre contre l’accusation intérieure qui leur susurre qu’elles sont prisonnières d’un destin. Le malheur inscrit en certaines vies ses morsures. Elles n’empêchent cependant pas le travail d’une liberté qui se cherche.

Pour prendre contact

Si vous avez des questions ou pour une prise de rendez-vous, vous pouvez m’écrire avec le formulaire ci-dessous. Il est possible aussi de me joindre au ou d’y laisser un message.

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